Chroniques et destinée d'Erlinda Valianor

Issue de la lignée de Marach : La Maison de Marach ou Maison de Hador, est une famille d'Hommes qui règne sur la troisième et dernière Maison des Edain, au Premier Âge.
Ils descendent de Marach, mais la Maison est généralement appelée du nom de son arrière-arrière-petit-fils Hador, le premier seigneur de Dor-lómin.



Le Peuple de Hador

La Troisième Maison des Edain est la plus importante en nombre des trois : au moment de son arrivée au Beleriand, elle compte dans ses rangs six mille hommes adultes. « Ils étaient pour la plupart grands, avec des cheveux dorés ou de lin et des yeux bleus-gris, mais ils n'étaient pas rares parmi eux à avoir les cheveux noirs, bien que tous fussent pâles de peau.
Les membres du Peuple de Marach sont « prompts au rire comme à la colère, féroces au combat, généreux pour l'ami comme pour l'ennemi, vite résolus, fidèles en loyauté, joyeux de cœur.
Ils sont apparentés à la Maison de Bëor et parlent une langue proche, le taliska.

Les futurs peuples de Hador et de Bëor constituent à l'origine un peuple unique, qui accomplit le long voyage depuis l'est de la Terre du Milieu. Ils se séparent durant le trajet, et s'établissent pendant un certain temps sur les rives opposées de la mer de Rhûn : le « Peuple Mineur » (les futurs Bëoriens) dans les collines du sud-ouest, et le « Peuple Majeur » (les futurs Hadoriens) dans les bois au nord-est. Les deux peuples reprennent ensuite leur marche vers l'ouest, mais la majeure partie du futur peuple de Hador s'installe définitivement au Rhovanion ; d'eux sont issus les habitants de Dale, les Éothéod et les hommes de la Forêt Noire. Les autres poursuivent le voyage vers l'ouest, et une partie d'entre eux s'établit en Eriador

L'avant-garde du Peuple Majeur, menée par un certain Marach, est la première à atteindre l'Ered Luin, mais l'altitude de cette chaîne de montagnes les effraie, et ils recherchent un moyen de les contourner par le sud : ils entrent ainsi au Beleriand par le sud, tandis que les autres Maisons se sont déjà établies. Marach conduit son peuple en Estolad, où il s'installe au sud-est des établissements du Peuple de Bëor.

Les Edain ne tardent pas à reprendre leur migration à partir d'Estolad, invités par les rois des Noldor à vivre auprès d'eux. Malach, le fils de Marach, vit en Hithlum pendant quatorze ans et y conduit une partie de son peuple. Son fils Magor conduit une partie encore plus grande de son peuple dans les terres autour des sources du Teiglin, sur le versant sud de l'Ered Wethrin. Mais une partie des Humains regrette d'être venue au Beleriand et de s'être retrouvée impliquée dans la guerre entre les Eldar et Morgoth. Après une assemblée tenue en 369 P. Â., une partie du Peuple de Marach retraverse l'Ered Luin pour revenir en Eriador. D'autres restent en Estolad jusqu'à la Dagor Bragollach, mais la majeure partie de la Troisième Maison a abandonné cette région vers 380 P. Â. En 416, leur seigneur Hador reçoit officiellement le fief de Dor-lómin.

La Maison de Hador devient la plus renommée des Edain, combattant au service de Fingolfin et Fingon. Beaucoup de ses hommes périssent lors de la Dagor Bragollach, qui voit Morgoth briser le siège d'Angband, mais Hithlum tient bon, et la Maison de Hador continue à défendre la tour de Barad Eithel. Ils combattent encore vaillamment lors des Nírnaeth Arnoediad, durant laquelle leurs forces défendent la retraite de l'armée de Turgon. Ils sont tués jusqu'au dernier.

Les derniers survivants de la Maison de Hador sont alors réduits en esclavage par les Orientaux, alliés de Morgoth, qui leur a cédé les terres de Hithlum. Quelques-uns parviennent à fuir, devenant hors-la-loi ou s'échappant jusqu'aux Bouches du Sirion. À la fin du Premier Âge, ce qui reste des Trois Maisons des Edain lutte aux côtés de l'armada des Valar durant la guerre de la Grande Colère. Après la défaite de Morgoth, ils reçoivent en don l'île de Númenor. Les descendants de la Maison de Hador forment la majeure partie de la population de l'île, et leur langue devient la principale langue du pays, l'adûnaic.



Dúnedain

Les Dúnedain (en sindarin, « Hommes de l'Ouest », au singulier Dúnadan), sont les Hommes qui peuplaient l'île de Númenor, puis leurs descendants émigrés en Terre du Milieu.

Histoire :

Lorsque la Guerre de la Grande Colère prit fin, les Trois Maisons des Hommes restées fidèles aux Valar reçurent de ces derniers l'île de Númenor, située dans la Grande Mer entre la Terre du Milieu à l'est et le Valinor à l'ouest. Ses habitants sont nommés les Númenóréens ou les Dúnedain (pour ceux de la Terre du Milieu, ils venaient de l'Ouest).
Comme il est conté dans l'Akallabêth, Sauron attisa chez les Númenóréens la soif d'immortalité, ce qui conduisit à la perte de l'île, qui fut engloutie dans les mers. Certains « Fidèles », ceux de l'île qui étaient restés fidèles à Eru Ilúvatar et n'avaient pas prié Melkor, purent s'échapper et faire voile vers la Terre du Milieu, où Elendil et ses deux fils fondèrent les « royaumes númenóréens en exil », l'Arnor, au Nord, fut fondé par Elendil et le Gondor, au sud, fut fondé par ses deux fils, Isildur et Anárion. Les quelques Númenóréens ayant chu avec le roi de Númenor mais qui survécurent quand même au cataclysme ne sont pas appelés Dúnedain mais Númenóréens Noirs : c'est le cas de la Bouche de Sauron, du Roi-Sorcier d'Angmar, de deux autres Nazgûl et du Capitaine d'Umbar tué par Aragorn lorsqu'il servait le Gondor sous Ecthelion II.
Alors qu'en Gondor la lignée des Númenóréens descendants d'Anárion survécut à travers les rois puis leurs Intendants, l'Arnor fut vite divisé à la suite de la mort d'Elendil. Au moment de la fin du Troisième Âge, les Dúnedain du Nord n'étaient plus très nombreux ; ils protègèrent les populations locales des dangers sans qu'elles ne le sachent : aux yeux des autochtones, les Dúnedain sont des « Rôdeurs » peu fréquentables, tel Aragorn, surnommé Grands-Pas par les hommes de Bree. Mais sous cette apparence trompeuse (« tout ce qui est or ne brille pas, tous ceux qui errent ne sont pas perdus » rappelle le poème sur Aragorn composé par Bilbon Sacquet).






L'Arnor


Emblème de l'Arnor : une étoile blanche à cinq branches, symbolisant l'Elendilmir.Dans l'œuvre de J.R.R. Tolkien, le royaume d'Arnor (« Terre Royale » en sindarin) est l'un des deux Royaumes en Exil des Dúnedain. À son apogée, il s'étendait sur la totalité de l'Eriador, entre les fleuves Lhûn à l'ouest et Bruinen à l'est. Sa capitale était Annúminas.





Après la submersion de l'île de Númenor, Elendil et ses fils Isildur et Anárion firent voile vers la Terre du Milieu. Elendil s'échoua sur les côtes du Lindon et fut accueilli par Gil-galad.
En l'an 3320 du Second Âge, un an après la catastrophe, Elendil franchit le fleuve Lhûn et fonda le royaume d'Arnor, tandis qu'au sud, ses fils donnaient naissance au Gondor. Le royaume atteignit son apogée après la victoire de la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes et la première défaite de Sauron, mais la guerre avait coûté la vie à bon nombre d'hommes du royaume. En l'an 2 du Troisième Âge, le désastre des Champs d'Iris, durant lequel Isildur, successeur d'Elendil, trouva la mort aux côtés de ses trois fils aînés, fut une autre saignée dont l'Arnor ne se remit jamais vraiment.

Après Isildur, huit rois régnèrent sur l'Arnor. Le royaume fut scindé à la mort d'Eärendur entre ses trois fils, incapables de s'entendre quant à sa succession. Ainsi naquirent l'Arthedain, le Rhudaur et le Cardolan. Les trois royaumes entretenaient des relations chaotiques, se querellant notamment pour la possession de la colline d'Amon Sûl, qui occupait une position stratégique et où se trouvait l'un des trois palantíri du Nord. Le Roi-Sorcier, serviteur de Sauron, profita de ces dissensions et, à la tête du royaume maléfique d'Angmar, abattit les trois royaumes les uns après les autres. L'Arthedain tomba le dernier, en 1974 T.A.



L'Arthedain avait pour frontières le fleuve Lhûn à l'ouest, le Baranduin et la Grande Route de l'Est au sud-est. Les Collines du Temps formaient la limite orientale du territoire. Sa capitale était Fornost.

Histoire :

Après la mort d'Eärendur, dixième roi d'Arnor, ses trois fils ne purent s'entendre sur sa succession. Amlaith, l'aîné, était le successeur légitime au trône de l'Arnor. Mais ses frères s'opposèrent à sa nomination.
Incapables de résoudre la situation, tous les trois convinrent d'un partage du royaume en plusieurs pays : l'Arthedain, le Cardolan et le Rhudaur. Amlaith reçut l'Arthedain, celui des trois nouveaux royaumes qui était le plus riche et le plus peuplé. Il incluait, outre l'important carrefour commercial de Bree, l'ancienne capitale, Annúminas. Celle-ci fut cependant désertée au profit de Fornost.

En 1300 T.A., le royaume d'Angmar apparut au nord-est de l'Arthedain. Son maître était le chef des Esprits Servants de l'Anneau - même si cela n'était pas connu des Dúnedain - et on l'appelait le Roi-Sorcier. L'Arthedain lui résista pendant près de 700 ans, tandis que le Rhudaur puis le Cardolan tombèrent rapidement et passèrent sous la domination d'Angmar.
Cependant, en 1974 T.A., l'Arthedain fut dévasté par les armées du Roi Sorcier et Fornost tomba à son tour sous l'emprise de l'Angmar. Cependant, dès l'année suivante, des renforts du Gondor, menés par le prince Eärnur, arrivèrent en Arthedain et détruisirent l'Angmar lors de la Bataille de Fornost (T.A. 1975).

Le dernier roi de l'Arthedain, Arvedui, sombra avec ses navires et le palantír d'Annúminas quelque temps avant la bataille, alors qu'il s'était réfugié dans la Baie de Forochel à l'extrême-nord de la Terre du Milieu. Comme le roi d'Arthedain était également le souverain des Hobbits de La Comté, ceux-ci choisirent d'élire un Thain afin de remplacer le roi.





Fornost :
Dénomination Norchâteau (Norbury)
Description forteresse
Emplacement les Hauts du Nord
Existence fondée au Deuxième Âge

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Littéralement la Forteresse du Nord en sindarin, elle devint la capitale de l'Arthedain lors de la fragmentation de l'Arnor. Elle s'élevait au sein des Hauts du Nord, dans la partie septentrionale de l'Eriador, au nord-ouest des Collines du Vent et à l'est du Lac Evendim et d'Annúminas.

Fornost fut fondée par les Númenoréens au Deuxième Âge, lorsqu'ils établirent les royaumes en exil d'Arnor et de Gondor. Elle garda les palantíri d'Amon Sûl et d'Annúminas quand le Roi-Sorcier d'Angmar envahit l'Arthedain.

En 1974 T.A., l'armée invasive d'Angmar prit Fornost, ce qui marqua la ruine de l'Arthedain, dernier royaume des Dúnedain au Nord. Mais, en 1975, éclata la bataille de Fornost. Venus du Gondor, le roi Eärnur et ses alliés elfes du Lindon, sous le commandement de Círdan, affrontèrent l'armée du Roi-Sorcier. Ce dernier fut vaincu et le royaume d'Angmar détruit. Néanmoins, il était trop tard pour espérer restaurer l'Arnor et Fornost fut oubliée pendant bien longtemps.


Gandalf était l'un des rares à connaître leur véritable nature, de même qu'Elrond, qui éleva les fils de leurs Chefs à Fondcombe, où étaient également conservés les trésors de leur famille : l'Anneau de Barahir, les fragments de Narsil, l'Elendilmir et le Sceptre d'Annúminas. Les fils d'Elrond, Elladan et Elrohir, chevauchaient souvent à leurs côtés.

Fornost est aussi connue sous le nom de « Norchâteau » (Norbury) par les Hommes et, après sa ruine, sous le surnom de « Chaussée des Morts » (Deadman's Dike).



Qui nous sommes :

Les Dúnedain sont les descendants des habitants du royaume d'Arnor. Après la destruction finale de ce royaume par le Roi-Sorcier d'Angmar, en l'an 1974 du Troisième Âge, les Dúnedain, désormais peu nombreux, devinrent un peuple errant et secret, qui défendit l'Eriador contre les Orques des Monts Brumeux. Les habitants de la Comté et de Bree ignoraient cependant les hauts faits de ces hommes qui les protégeaient : ainsi Prosper Poiredebeurré, l'aubergiste de Bree, les décrit comme des « types qui vagabondent ».



Sources : Wikipédia, l'encyclopédie libre

Erlinda était à demi éveillée sur son lit. Sa nuit fut agitée comme bien souvent. Elle fit un bond et le drap de satin la recouvrant tomba au sol.
Elle frissonna, la cheminée était presque éteinte, seules quelques braises rougeoyantes éclairaient encore sa chambre.
Elle ramassa le drap et couvrit son corps longiligne, aux courbes bien proportionnées.
Elle prit le tissonnier et s'évertua à faire reprendre le feu dans l'âtre.
Les flammes dansèrent à présent, faisant apparaitre son visage doux, mais ses yeux étaient cernés.
Ses pensées se brouillèrent, l'être aimé lui manquait tant....


Et puis dans son esprit ce fut comme si elle revivrait son enfance...
Ses plus belles années passées à Imladris jusqu'à ses 15 ans.
Puis ce fut la peur, une peur qui vous tiraille les tripes quand elle apprit qui elle était, ses origines. Une destinée hors du commun qui avait fait d'elle comme certains de sa lignée, une exilée.
Elle avait entrepris le voyage jusque dans le Nord, elle si jeune, sans expérience.
Certes elle avait beaucoup étudié dans la grande bibliothèque d'Imladris, mais savoir se défendre, savoir combattre, tout ceci lui était étranger.
Elle devrait se cacher, ne jamais révéler son identité, et décida de s'attacher les cheveux, essayant de cacher toute trace de féminité, et de prendre soin d'avoir une tenue neutre, simple. Elle mit une capuche qui lui couvra une partie du visage.
Ainsi parée, prenant peu de bagage, elle se joignit à une caravane qui fairait route vers les Terres du Nord.
C'est là parmi les siens qu'elle irait vivre, avait-elle décidé.
La séparation avait ses tuteurs fut une véritable déchirure, mais son destin était ailleurs.
La route fut longue, les haltes, elle s'en souviendrait longtemps, des camps ici et là choisis par le Maître caravanier. Les hommes parlaient forts, leurs manières assez bourrues, elle qui n'avait pas cette habitude, ne voulait pas boire avec eux, elle détestait leur haleine qui sentait la bière.
Le plus dur pour elle fut de dissimuler qu'elle était une Dame.
Mais un soir où elle voulu absolument se rafraîchir dans un petit lac... un homme s'approcha...
Elle avait pourtant pris soin de voir qu'elle ne fut pas suivie, mais il devait suivre chacun de ses gestes dissimulé dans l'ombre....

Elle subit son assaut, tel un fauve sur sa proie, muette par la surprise, l'homme en profita, elle ne put rien faire.
Il partit comme il était venu, la laissant là, en proie à un dégoùt incommensurable.
Elle rassembla ses effets, tremblant sur ses jambes et rentra au camp.
Elle perdit le sommeil cette nuit là.

Ils reprirent la route, essayant de se tenir loin de cet homme.
Ils étaient encore à des lieux de leur destination, elle s'engoissait quant à la prochaine halte.

Le soir déclinait déjà, les chevaux qui d'habitude étaient calmes semblaient nerveux... Le vent s'était levé faissant voler la poussière sur leur passage.
Ordre fut donné de desceller et de rejoindre un cammpement qui se dessinait à l'horizon.
Les tentes furent nombreuses, elle pu donc en a voir une, tandis que d'autres se regroupaient dans d'autres.
Après avoir rangé sommairement ses affaires, elle prit un livre, le seul qu'elle avait pu emmener.
Alors qu'elle était absorbée dans sa lecture, des pas s'approchèrent.
Elle se recroquevilla au fonds de sa tente, aux abois, cherchant à tout pris sa capuche afin de dissimuler ses traits.
Peine perdue, l'homme entrait déjà....
C'était le chef de convois.
Sa voix rauque se fit entendre, tandis que la jeune femme le regardait incrédule.

"Ainsi donc, sous cette capuche se dissimulait une jeune femme !"

Elle ne su quoi répondre qui puisse être compris en proie à des tremblements qu'elle ne pu retenir.
L'homme fronçant les sourcils, puis la voyant paniquer fit un pas en arrière.

"Que vous arrive t-il ? " articula l'homme surpris de la voir dans cet état.
Puis il la fixa de ses yeux gris, une douceur dans le regard.
Là elle ne pu retenir ses pleurs, qui semblaient ne jamais vouloir s'arrêter...

Il se rapprocha d'elle, sans doute agit -il pour la calmer, mais elle eut un geste de recul, appeurée, criant cette fois....

"Non...non...!"

L'homme désarmé su cependant trouver les mots.
Il lui dit qu'elle ressemblait à sa fille, qu'il avait tant chérie. Il lui raconta comment il l'avait retrouvée morte un soir, épuisée par une maladie dont personne n'avait pu la soigner.
Attendrie par les révélations de l'homme, elle lui confia ce qu'elle avait subit.
L'homme écoutait, mais au fur et à mesure de son récit, ses yeux devinrent sombres comme l'ébène.

'Restez ici lui dit-elle"

Puis sortant en trombe, il réunit tout le monde dehors.
Sa voix était forte, inébranlable. L'homme avoua devant tous.
Le silence se fit, puis une détonnation se fit entendre.
Elle ne bougeait pas quand l'homme revint.

Il s'adressa à elle d'un air protecteur :

"Jamais plus quelqu'un ne vous fera de mal !"

Il tint parole, prenant soin de la jeune femme, puis à leur arrivée, lui présenta celui qui semblait commander le camp.

Elle était dans un camp de Rodeurs, elle s'en rendit compte peu de temps après son arrivée.
C'est là que les hommes l'adoptèrent en quelque sorte.
Le chef du camp avait dù leur parler, où ils avaient compris.
Elle aimait les voir s'entraîner, attirée par les armes, elle voulait s'y intéresser.
C'est ainsi qu'elle apprit, les suivant plus tard.
La jeune femme timide et renfermée avait bien changé. Toujours gaie avec ces hommes qui l'avaient prise en amitié.
Ils lui apprirent tout ce qu'ils savaient autant sur les armes, que sur les pistages. Comment on portait à son avantage les aléas de terrains difficiles et inaccessibles.
Elle s'occupait des chevaux souvent, et les montait comme une cavalière accomplie.
Tout lui réussissait.
Elle vécu là de nombreuses années, les suivant quand les missions les appelaient ailleurs.
Mais toujours ils revenaient là.
Aucun n'avait jamais demandé qui elle était, d'où elle venait, mais ils l'avaient adoptée, elle si différente.

Elle discutait souvent avec leur chef qu'elle connaissait bien à présent.
Un soir à la veillée alors qu'ils étaient seuls, elle lui raconta tout, un peu comme à un grand frère.
Il l'a prit dans ses bras, et la berça contre son torse musclé.
Elle n'eut aucun recul, sentant que ses peurs avaient disparues.
Il était devenu son protecteur, au fil du temps, elle savait qu'elle ne risquait rien..

Il s'appelait Halbarad.

Il était tôt ce matin-là, elle s’étira longuement, s’attacha les cheveux défaits par une nuit qui se serait voulue réparatrice, mais son sommeil était bien souvent agité, et ses nuits trop courtes. L’air était vif, elle frissonna, remontant son châle posé sur ses épaules. Le vent s’était levé, balayant déjà les chemins asséchés par le climat sec de la région.
Elle se dirigea par la suite vers une tente où elle entreprit une toilette sommaire, pensant qu’elle irait bientôt se baigner dans les cascades locales aux quartiers résidentiels de Bree. Elle avait bien regardé les maisons, et rêvait d’en posséder une, qui serait sans doute un refuge pour elle, lieu où elle pourrait enfin se reposer un peu.

La jeune femme sortit ensuite de la tente, revêtue d’une tenue simple, et enfin réveillée, elle alla s’occuper de son étalon Ethan, qui était toujours sa première préoccupation. Celui-ci hérissa à sa venue ; elle lui caressa l’encolure, comme à son habitude lui murmurant tout doucement quelques mots. Mais ce matin-là, elle le sentit nerveux.

Elle parcourut quelques lieues sans trop s’éloigner de la ville, puis rentra assez rapidement. Elle s’apprêtait à préparer ses paquets, afin de retourner à Bree pour quelques jours, quand elle vit trois voyageurs, courant, faisant derrière eux un sillage de poussière.
Elle attacha son cheval et partit s’enquérir auprès d’Halbarad, pour en savoir un peu plus sur ces cavaliers ; L’un d’eux était connu, mais il ne fut pas sûr de son identité, souriant il dit à la jeune femme :
« Demandez-le-lui, à mon humble avis il va venir me voir ! »
La jeune femme acquiesça, un peu surprise par ses propos.


L’homme était accompagné par deux hobbits. Visiblement, ils venaient de faire plusieurs jours de marche. La jeune femme le laissa se présenter. C’était un homme au charisme indéniable, qu’elle constata dès ses premières paroles.

L’homme s’exprimait d’une voix sûre. Son visage, on l’apercevait à peine, dissimulé par une capuche, mais sa tenue semblait être choisie avec goût. Elle le fixa un moment sans rien dire, son port était altier, elle frissonna quand leurs regards se croisèrent, mais détourna les yeux ne voulant rien laisser paraître. Les deux hobbits se tenaient à ses côtés, mais ils le laissèrent parler. Ils avaient combattu, lui et une poignée d’hommes, mais l’assaut fut un massacre, tant et si bien qu’ils durent fuir. Il venait s’enquérir d’hommes et de femmes qui voudraient se rallier à sa cause, mandaté par un homme du nom de Niradil, au nom des Peuples Libres.

Halbarad, l’écouta puis se tourna vers Erlinda en ajoutant :
« Erlinda… euh… Dame Valianor, cet homme me parait investi d’une mission qui à en juger par ses propos, est tout à fait louable. D’autant que c’est l’un des nôtres à n’en point douter ! Ralliez-vous à sa cause si vous le souhaitez, et donnez-moi de vos nouvelles au plus vite ! »
Halbarad salua tout le monde, il avait à faire, lançant la jeune femme seule face à lui. Ses jambes tremblèrent, un peu surprise, mais le but, la détermination de Dillios Hearth, tel était son nom, l’avaient émue au plus haut point. Elle avait le sentiment qu’il fallait qu'elle j’aide cet homme, ayant des origines communes aux siennes.

Il lui présenta ses deux compagnons : Bzexo et Clorimenta. Une nouvelle vie semblait vouloir se profiler : un but enfin, une motivation qu'elle voudrait sans faille.

Notre héroïne accepta donc de se joindre à ce Dunedain, jugeant qu'ils écriraient à eux tous, une nouvelle page dédiée au sort de la Terre du Milieu.