Lignée Hearth

Ce post vous révèlera l'histoire de Dillios, et de Niradil, son fils.

Par ailleurs, en raison de la complexité de leur histoire, il me sera nécessaire de vous dévoiler quelques éléments clefs de leur vie, ainsi vous aurez le plaisir, je l'espère, de lire les aventures de leurs ancêtres.

En l'an de grâce 2880 du Troisième Âge, le Royaume du Gondor s'étendait de Cair Andros à Pelargir. Mais cela n'allait pas durait, pour Sauron, il fallait plus de terres, plus de peuples fidèles et assujettis au Mordor, mais aucun peuple n'était aussi important que celui des puissants Gondoriens de l'Est. À la bataille du Gué de Poros, en 2885 du Troisième Âge, le Gondor affrontait les esclaves du Seigneur Ténébreux, les Haradrims. Des milliers de soldats du Gondor périrent sur le champ de bataille, et lors du quatrième jour, lorsque la fumée se dissipa, les seuls Gondoriens restés en vie étaient des membres de la cavalerie décimée, mais légendaire. L'intendant Turgon, impressionné par le courage de ses grands cavaliers, les honora.

En gage de respect, ces soldats furent élevés au rang de symbole. Il eut mieux valu qu'ils meurent ce jour-là. Car ce rang comportait une responsabilité sacrée, chaque descendant de chacun de ces soldats, devait représenter leurs parents par des actes, dans le cas contraire, ces familles seraient exilées, et ce de façon héréditaire. En effet, par ces temps de désespoir, il fallait des héros pour guider le peuple.

Je pense que certains trouveront bizarre cette histoire de division en plusieurs armées, mais après, Tolkien dit lui-même « Armées Gondoriennes », il s'est beaucoup inspirée de la culture romaine pour créer le Gondor, et il est en effet dit que tandis qu'une armée est à Osgiliath, une autre est au sud, une autre en Ithilien, une autre à Cair Andros, etc … Donc il n'est pas gênant de faire les choses telles que vous allez les lire. J'ai également respecté les grades connus dont Tolkien fait vaguement allusion dans ses récits, à savoir : Général, Capitaine, Lieutenant et Sergent.

Pour ce qui est de la guerre au sud du Gondor, peu de temps avant la chasse de Gollum, que Grand-Pas et Gandalf font ensemble, les troupes Haradrim étaient en effet plus actif contre le Gondor, et Pelargir une cible idéale, elle était d'ailleurs menacée.

Comprenez donc que j'ai bien réfléchi et bien étudié cette partie de mon background, afin qu'il n'entre pas en contradiction avec les écrits de Tolkien.

En 3005 du Troisième Âge, l'ennemi principal du Gondor était les troupes Haradrim. Ces dernières s'affaiblissaient grâce à l'avancée du Gondor sur ses anciennes positions. Notamment au sud du Gondor, à Pelargir, qui n'était plus qu'une ville à moitié décimée. Celle-ci était séparée par une rivière, ironiquement, des troupes Gondoriennes se trouvaient à l'ouest de la ville, et les troupes Haradrim à l'est, elles étaient alors séparées par ce cours d'eau.

Cette guerre contre l'Harad se faisant de plus en plus délicate, la masse d'hommes que composée l'armée du Gondor était divisée en plusieurs autres armées, qui regroupaient environ trois cents hommes. L'une d'elles a été formée en 3002 du Troisième Âge, composée d'appelés, d'hommes de toutes classes et des paysans principalement, mais aussi des combattants d'autrefois, qui de père en fils avaient une dette envers le Gondor . Parmi eux, Dillios Hearth. Ces multiples armées donc, avaient essuyé d'énormes pertes, et depuis 3 ans, formaient une véritable barrière vivante contre les troupes Haradrim.

Le personnage principal de cette histoire est l'un des hommes faisant partie de l'armée dans laquelle se trouve Dillios, Dävil, un homme sage de 34 ans, qui avait mieux à faire à la bibliothèque, qu'à la guerre. Il était sous les ordres de plusieurs officiers : Wendäl, le général de cette armée, qui était un vétéran du Gondor, Jonïl, capitaine, Esand, lieutenant, et enfin Dillios, sergent, qui commandait une section de 15 hommes.

« Notre armée était devenue célèbre suite à ses exploits durant la bataille de l'Ithilien, qui ne dura pas moins de trois mois. Nous avions vécu l'enfer, et nous nous apprêtions à entrer dans Pelargir, qui en comparaison avait des airs de paradis, on entendait toujours des hurlements et des champs Harad venant de l'autre rive. Je n'étais pas en Ithilien, en effet, lors d'une précédente bataille, je fus gravement blessé, et il eut fallu me démobiliser. Tout ce que je savais donc, était ce qui se racontait dans les maisons de guérison de Minas Tirith : les lignes arrière de l'ennemi étaient enfoncées et la guerre au sud allait bientôt prendre fin. Quand j'ai finalement pu rejoindre mon armée, ces hommes ne ressemblaient en rien aux héros qui avaient permis de gagner la guerre. » Dävil Yale

D'immenses charrettes tirées par des chevaux avançaient en file le long d'une route qui entrait à l'ouest de Pelargir. Dävil arriva, conduit à cheval par un messager, puis descendit de la monture.
« Merci, dit Dävil au messager.
-Bon courage, soldat ! »
Il s'approcha d'une charrette où était assis sa section : « Tiens donc, comment allez-vous messires ?
-Que veux-tu soldat, demanda fermement le sergent de la section.
-Oh ! Je suis Dävil Yale, un soldat de votre section, sergent. Je rentre tout juste des maisons de guérison.»
Tous les hommes prirent un sourire moqueur, et l'un des hommes s'exclama : « Tu as du voir beaucoup de morts là-bas, certains d'entre eux viennent de la section d'en face, il faut combler les vides, vois-tu ?
-Oui c'est vrai, présente-toi en face, ajouta le sergent. »
Notre homme prit un air accablé. Ces soldats étaient bel et bien démoralisés et épuisés, n'ayant pas été là en Ithilien, théâtre de terribles affrontements, Dävil se sentait comme étant un nouvel arrivant au sein de l'armée.
Il avança donc jusqu'à la charrette de devant et s'écria : « Bonjour soldats, on m'a dit de me joindre à vous ! »
Les hommes assis étaient fatigués, leurs regards fixaient le sol, puis doucement, ils tournèrent la tête vers Dävil, le regardant avec indifférence.
« Tu … Tu t'appelles Gaërion, pas vrai, demanda Dävil à l'un de ces hommes.
-C'est cela !
-Parfait, tu m'aides à monter ? »
Gaërion prit le paquetage de Dävil, le posa entre ses jambes, puis attrapa l'un des bras de ce dernier, afin de le tirer et lui permettre de grimper à ses côtés.
« Vous n'êtes guère nombreux, dit Dävil tout bas.
-Tu devais t'y plaire aux maisons de guérison, étant donné que cela fera bientôt quatre mois que l'on est entré en Ithilien, répondit l'un des hommes assis en face de lui.
-Vous m'en voulez de ne pas avoir pu être là ? »
Personne ne répondit, néanmoins, il continua tout de même la conversation : « Il n'y a plus de sergent dans votre section ?
-A priori tu n'es pas au courant, répondit un autre assis loin à la droite de Dävil.
-Non, quoi donc ?
-Ils ont nommé Dillios sergent ! »
L'homme tourna la tête et vit un homme debout face au muret en bois de la charrette, regardant à l'horizon, le regard perdu et blessé. Dillios était un soldat comme tous les autres, toutefois, les pertes se faisant abondantes, il fallait quelqu'un pour commander cette section, il fut donc choisi contre son gré.

Les charrettes entrèrent enfin dans Pelargir, et les hommes descendaient un à un de celles-ci. Dillios s'approcha de Dävil et lui dit : « Va voir le Capitaine Jonïl là-bas, préviens-le de ton retour et demande-lui dans quelle section tu dois aller ! »
L'hiver était plus froid que d'habitude, la neige rendait le terrain boueux et donnait à Pelargir une impression triste à ces lieux. Malgré le nombre d'appelés, il n'y avait plus assez d'armures pour tout le monde, et nos hommes étaient habillés de tenues en cuir, qui témoignaient des récents événements. Dillios, donc, s'écria auprès de sa section : « Restez en position le temps que je vérifie où on doit se rendre ! »
Dillios et Dävil partirent en direction d'un bâtiment quelque peu endommagé où se regroupaient tous les officiers. Une fois à l'intérieur, ils virent le Lieutenant Esand allongé sur un canapé déchiré, ainsi qu'un soldat qui s'occupait de lui.

Dillios et Dävil entrèrent dans la pièce sans dire mot.
« Dävil, cela faisait longtemps, comment allez-vous, demanda le Lieutenant Esand.
-Je me suis remis, mais les hommes semblent ..
-Vous avez loupé la fête, s'exclama le Lieutenant en le dévisageant. »
Dillios se mit contre un mur de la pièce, puis baissa la tête, tandis que Dävil se retourna et vit le Général Wendäl et le Capitaine Jonïl entrer.
« Écoutez, s'écria le Général Wendäl, il y aura une patrouille ce soir, sergent Dillios, prenez 15 hommes, et faites-les traverser la rivière.
-Votre mission sera d'aller faire des prisonniers dans la petite maison en face de la rive, vous aurez quinze minutes pour effectuer cette mission avec succès, ajouta Jonïl, de notre côté, tous nos archers vous couvriront lors de votre retraite. »
Dillios inclina la tête puis sortit de la pièce.
« Dävil, content de vous revoir, joignez-vous à la section du sergent Dillios.
-A vos ordres, Capitaine. »

» Dillios Hearth, le Mécène